Les pertes occasionnées par l’embargo à l’économie cubaine s’élevaient en 2014 à plus de 116 milliards de dollars.
De nombreuses voix dans la communauté internationale s’élèvent contre cet embargo. Ainsi à l’Assemblée générale des Nations unies, de nombreuses résolutions proposant aux États-Unis de cesser leur embargo sur Cuba ont été votées, à une très large majorité. En 2013, seuls deux États, les États-Unis et Israël, sur plus de 190 ont voté contre la résolution demandant la fin totale de l’embargo
L’embargo des États-Unis contre Cuba décrit à Cuba par le terme espagnol el bloqueo qui signifie « le blocus » est un embargo économique, commercial et financier à l’égard de Cuba par les États-Unis mis en place le à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines. Jusqu’en 2016, l’embargo est officiellement toujours en place, ce qui en fait le plus long embargo commercial de l’époque contemporaine. Cependant, depuis le début des années 2000, les exportations de produits alimentaires et de médicaments sont redevenues légales, bien qu’encore soumises à de lourdes restrictions. Les États-Unis sont ainsi redevenus les premiers fournisseurs de produits alimentaires de Cuba et assurent entre 35 et 45 % des importations de nourriture de l’île.
L’embargo demeure un sujet particulièrement controversé : la controverse est notamment alimentée par l’emploi, à la place d’« embargo », du mot « blocus » par les partisans de Cuba. Ce dernier terme est parfois repris par l’Assemblée générale des Nations unies5, qui a condamné en 2009 pour la 18e fois le « blocus » dans le communiqué version française et l’« embargo » dans la version anglaise, par 187 voix contre.
Tentative d’assouplissement de l’embargo.
L’Union européenne est opposée à l’embargo car il affecte ses propres relations commerciales, elle soutient en revanche « un processus de transition progressif et pluraliste et qui permette d’améliorer le niveau de vie des Cubains ».
Alors que le président américain George W. Bush avait renforcé l’embargo américain sur Cuba sous sa présidence, Barack Obama l’assouplit en 2008. Les 1,5 million d’Américains d’origine cubaine peuvent ainsi voyager à Cuba (600 000 s’y rendent chaque année, participant à l’économie locale). En 2009, Obama libéralise les virements bancaires vers l’île (les « remesas »), supprimant notamment les plafonds (en 2008, on évalue à 1 milliard de dollars le montant de l’argent envoyé par les Américains d’origine cubaine, contre 3 milliards en 2013). Les Cubains ont également désormais le droit de quitter le pays. En 2012, les États-Unis sont le premier fournisseur de biens alimentaires et agricoles à Cuba, ces secteurs n’étant pas concernés par l’embargo.
Le , les deux pays annoncent conjointement la reprise de leurs relations diplomatiques, impliquant un assouplissement de l’embargo américain sur Cuba. Les relations entre Washington et La Havane s’effectuent via la United States Interests Section in Havana (en) dans la capitale cubaine et Sección de Intereses de la República de Cuba (es) dans la capitale américaine.
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