Cuba dit entretenir une « tolérance zéro » contre la drogue
Cuba entretient une « tolérance zéro » à l’égard de la drogue, même si ce fléau ne touche seulement que 0,003% de sa population, a déclaré mercredi William Perez, directeur adjoint du Bureau des douanes de Cuba (AGR).
Selon lui, seuls neuf cas de trafic de drogue international ont été enregistrés sur l’île caraïbe depuis le début de l’année, avec l’arrestation de neuf étrangers ayant tenté d’entrer dans le pays avec des stupéfiants, essentiellement de la cocaïne.
« A Cuba, il n’y a ni trafic, ni consommation régulière de drogues illicites. Notre politique, c’est de devenir un rempart contre ce fléau », a affirmé M. Perez à la presse locale.
En 2017, a-t-il poursuivi, l’AGR a déjoué 39 tentatives de trafic de stupéfiants dans les aéroports, les ports et des points de passage frontaliers, saisissant 57 kilos de drogue.
Cinquante-sept cas de consommation de drogue ont été enregistrés en 2017 et 25 depuis le début de l’année, a précisé William Perez, ajoutant que ceux qui en sont responsables risquent jusqu’à 15 ans de prison.
Selon lui, les trafiquants utilisaient autrefois Cuba comme plaque tournante pour acheminer les narcotiques vers des pays tiers, alors qu’aujourd’hui, ils cherchent à les vendre à Cuba même.
« La situation a changé. Il est très compliqué de détecter les nouvelles méthodes que les trafiquants utilisent pour dissimuler les drogues », a reconnu le responsable douanier, mais « nous avons des équipements de détection modernes dans les aéroports, les ports ».
D’après M. Perez, la drogue touche seument 0,003% de la population cubaine grâce à la stratégie de prévention « réussie » que Cuba applique depuis plus d’un demi-siècle.